Les Editions Camélines se proposent de traduire et d’éditer en français les livres de Carol K. Anthony et Hanna Moog, toutes deux renommées aux Etats-Unis et en Allemagne pour leur expérience et leur approche novatrice du Yi King.
L’idée est née d’un coup de cœur pour ces ouvrages, déjà largement diffusés dans les pays anglo-saxons et hispaniques, ainsi qu’en Allemagne et en Europe de l'Est. Restaient les pays francophones...
Notre petite équipe d'édition a eu la préférence des deux auteures car nous étudions le Yi King à travers leurs livres depuis le début des années 2000. L'esprit de leur travail a ainsi toutes les chances d'être conservé lors de la traduction.
Les Editions Camélines ont été créées en mars 2004 à Camelin (Aisne) et ont été transférées en mars 2016 à Saint-Girons (Ariège).
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Les 64 hexagrammes
Le Yi King est un livre avec lequel nous pouvons communiquer. « Yi King », littéralement, signifie « le livre classique des transformations ». Il tire son origine d’une tradition de sagesse chinoise datant de plus de cinq millénaires.
Tout d'abord véhiculée oralement, cette sagesse fut mise par écrit il y a trois mille ans environ par le roi Wen (dynastie Chang, ancêtre de la dynastie Tchéou), puis par son fils le duc de Tchéou. Quelque 500 ans plus tard, Confucius et son école y ajoutèrent des commentaires.
C’est au début du 20ème siècle que le Yi King commença à être connu en Occident. L’allemand Richard Wilhelm, missionnaire protestant, était parti en Chine pour évangéliser les populations. Au lieu de cela, il s’initia au Yi King et en ramena une traduction qui fut publiée en 1924 avec ses propres commentaires. Carl Gustav Jung écrivit la préface de la traduction anglaise et contribua ainsi à diffuser l’ouvrage. En France, ce livre s’intitule Yi King, le Livre des Transformations (Wilhelm/Perrot ; Librairie de Médicis). De nombreux autres commentaires et traductions ont été publiés depuis dans le monde entier.
Le Yi King possède une particularité. Il se distingue des autres spiritualités et philosophies de par sa nature divinatoire. C'est en effet un oracle à qui nous pouvons poser des questions et obtenir des réponses en l’interrogeant grâce à un système binaire reposant sur « le hasard ».
Etonnant pour nous, Occidentaux ! Mais rien de plus naturel pour les habitants de la Chine ancienne, qui voyaient dans « le hasard » le moyen de communiquer avec l’inconnu, et dans les chiffres le reflet de l’ordre du Cosmos...
Selon cette sagesse, qui s'inscrit dans le courant du Tao, l'unité (Tai Chi) est le fondement de l'univers, tandis que la dualité (yin-yang) est le moteur de la transformation.
C’est-à-dire qu’au sein de l’unité, deux forces complémentaires – l’une créatrice et l’autre réceptive – interagissent pour créer toute chose.
La force créatrice insuffle des images latentes, invisibles.
La force réceptive, elle, donne forme à ces images, qui deviennent alors visibles.
En tant qu’oracle, le Yi King nous permet d’accéder à ces images lorsqu’elles sont encore latentes : il nous permet de voir l’ensemble des éléments d’une situation avant que celle-ci ne se concrétise.
En tant que sagesse, il nous indique quels sont les principes en harmonie avec le Cosmos – ceux qui, si nous les suivons, exerceront des effets positifs sur la situation.
Dès lors, connaissant, d’une part, les éléments en jeu d’une situation donnée, et d’autre part, les principes cosmiques qui génèrent des effets positifs, nous pouvons « transformer » la situation avant qu’elle ne devienne réalité, selon l’attitude que nous décidons d’adopter – un choix qui ne relève plus que de notre libre arbitre.
C’est là que le Yi King se fait chemin, car suivre les principes qui respectent l’harmonie du Cosmos, c’est partir à la connaissance de soi, des autres, de l’invisible..., c’est grandir intérieurement.
Pour consulter le Yi King, nous nous munissons tout simplement de trois pièces de monnaie et du texte du Yi King. Le Yi King s’articule autour de soixante-quatre hexagrammes (figures à six traits). C’est vers l'un de ces hexagrammes que nous sommes dirigés lorsque nous « tirons le Yi King ».
Tout d’abord, nous posons notre question intérieurement et le plus sincèrement possible. Ensuite, nous lançons les pièces et notons le chiffre qui résulte de ce premier tirage, sachant que le côté face compte pour trois et que le côté pile compte pour deux.
Quatre cas de figure se présentent :
Si nous arrivons à un total de 9 ou 7, nous dessinons un trait plein ( --- ) en laissant de la place au-dessus pour dessiner cinq autres traits. Si c’est un 9, nous inscrivons un signe à côté (par exemple •). C’est ce qu’on appelle un trait mutable. Son commentaire nous est plus particulièrement destiné, car c’est là que réside l’essence du message et le potentiel de transformation de la situation.
Si nous arrivons à un total de 8 ou 6, nous dessinons un trait brisé (- -) toujours en laissant de la place au-dessus pour dessiner cinq autres traits. Si c’est un 6, nous inscrivons un • à côté, car c’est aussi un trait mutable.
Puis nous relançons les pièces une nouvelle fois en suivant la même démarche et nous dessinons le trait au-dessus du précédent.
En tout, nous tirons les pièces six fois. Nous obtenons ainsi deux trigrammes, l’un composé des trois traits du bas et l’autre des trois traits du haut. Les deux trigrammes constituent l’hexagramme reçu. Le tableau figurant dans le livre du Yi King nous indique de quel hexagramme il s’agit (le trigramme du bas se lit dans la colonne à gauche, et celui du haut dans la ligne en haut).
Par exemple, nous tirons 8 la première fois, 8 encore la seconde fois, 9 la troisième fois (trait mutable), 8 la quatrième fois, 6 la cinquième fois (trait mutable) et 8 la sixième fois.
Nous obtenons le trigramme Ken en bas et le trigramme K’ouen en haut, soit l’hexagramme 15, L’humilité (titre de la version de Richard Wilhelm) avec les 3ème et 5ème traits mutables.
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Nous lisons ensuite les commentaires se rapportant à l’hexagramme et aux traits mutables que nous avons reçus. Nous les trouvons dans la première partie du livre.
Dans la méthode traditionnelle, l’hexagramme reçu « mute » : chaque trait mutable se transforme en son opposé (le trait plein en trait brisé et le trait brisé en trait plein). On lit alors également le commentaire principal de ce second hexagramme (sans les traits).
Le tirage de l’hexagramme s’effectue comme indiqué ci-dessus. Mais, à la différence de la méthode traditionnelle, nous cherchons ensuite à identifier les éléments qui, dans notre psychisme, font obstacle à l’harmonie avec le Cosmos. Pour cela, nous posons des questions au Sage qui s’exprime à travers le Yi King en communiquant avec lui à l’aide de la méthode rétrospective des trois pièces. Grâce au Non intérieur, nous nous libérons ensuite des éléments identifiés, puis sollicitons les forces d’aide du Cosmos. Voici les grandes lignes du déroulement d’un tirage :
Le Sage a besoin d’espace pour s’exprimer. Nous demandons plutôt : « Que me conseilles-tu au sujet de… ? » ou « Que dois-je apprendre à propos de… ? ». Le Sage répond toujours à la question la plus importante pour nous au moment où nous le consultons. Souvent, nous ne réalisons que rétrospectivement que cette question était effectivement la plus importante.
Le Sage n’est pas un ordinateur qui répond noir ou blanc indépendamment de notre attitude. Comme une personne, il peut se retirer si nous sommes sceptiques, hostiles ou si nous le mettons au défi de nous prouver que « ça marche »...
Rien ni personne ne peut décider pour nous, car il n'y a pas de vérité absolue. Il n'existe que des vérités relatives que nous devons trouver en nous, guidés par la lumière de l'oracle. De même, nous n’attendons pas que le Yi King nous dise si nos projets réussiront ou non, car rien n'est écrit à l'avance. Seules peuvent être anticipées les conséquences des graines que nous semons de par notre attitude intérieure ou extérieure.
L’ensemble du tirage est guidé non pas par la volonté de connaître notre avenir ou de nous entendre dire ce que nous devons faire, mais par la recherche des fausses croyances qui constituent l’ego en nous. Le Sage qui parle à travers le Yi King nous guide dans ce processus.
Il nous adresse un certain hexagramme pour nous faire prendre conscience d’un principe d’harmonie particulièrement important dans la situation que nous vivons au moment où nous l’interrogeons. Ce principe d’harmonie, qui fait probablement défaut ou qui n’est pas respecté, est généralement décrit dans le premier paragraphe du texte principal. Nous le gardons à l’esprit tout le long du tirage, comme un fil conducteur.
La méthode rétrospective des trois pièces, basée sur le système binaire yin/yang à l’origine du Yi King, permet d’obtenir des réponses affirmatives ou négatives de la part du Sage. En obtenant ainsi des réponses très précises à des questions personnelles, nous pouvons, d’une part, vérifier que nous avons bien compris le message adressé par le Yi King, et d’autre part, déterminer les éléments erronés qui nous éloignent de l’harmonie avec le Cosmos.
Ces éléments erronés résident dans notre psychisme sous la forme de fausses croyances ou d’images-de-soi. Nous devons donc identifier les phrases ou les images qui les véhiculent. Il peut s’agir par exemple de choses qui nous ont été dites pendant notre enfance, notre adolescence ou à l’âge adulte, de choses dont nous nous sommes convaincus au fil du temps, ou encore de choses qui ont été projetées sur nous par notre entourage, même avant notre naissance. Nous posons des questions telles que : « l’hexagramme fait-il référence à ma relation avec X, au problème de santé dont je souffre actuellement, aux difficultés financières que je rencontre en ce moment… ? », « cela date-t-il de la période in utero, de l’enfance, de l’adolescence, de l’âge adulte, de la période entre mes 5-10 ans, 10-15 ans… ? », « quelles sont les personnes concernées, X, Y… ? ». Puis, nous jetons les trois pièces pour obtenir une réponse :
Cette méthode nécessite quelques précautions. Elle ne doit pas être utilisée pour prendre des décisions, connaître l’avenir, etc., mais pour poser des questions sur le sens d’un hexagramme et en clarifier le message rétrospectivement. Elle peut parfois être utilisée en dehors d’un tirage, mais toujours pour mieux comprendre la vérité intérieure d’une situation et toujours en vérifiant que ce n’est pas l’ego qui pose la question. Le danger est en effet que l’ego fasse irruption dans le processus : par exemple, nous recevons un oui ou un non et nous croyons qu’il s’agit de la réponse du Sage, alors que nous sommes en train de communiquer avec l’ego. A noter que ce danger existe aussi lorsque nous tirons un hexagramme selon la méthode traditionnelle : si nous recevons un hexagramme qui ne nous parle pas du tout, nous pouvons nous douter que l’ego est présent et que le Sage s’est retiré !
Outre la méthode rétrospective des trois pièces, nous recourons à l’écoute intérieure afin de mieux comprendre le message de l’hexagramme reçu. Pour cela, il est nécessaire que nous soyons centrés, c’est-à-dire que nous soyons dans notre vrai soi et non pas dans l’ego.
Tant qu’un non intérieur n’a pas été fermement opposé à un élément erroné présent dans notre psychisme, cet élément y demeure du fait d’une validation par défaut. C’est la raison pour laquelle nous devons, après avoir identifié une fausse croyance ou une image-de-soi, l’éliminer par un geste fort signifiant le rejet. Carol Anthony et Hanna Moog parlent de « déprogrammation », car l’ego ressemble à un programme informatique composé de faux éléments, qu’il nous faut donc « déprogrammer ».
Pour cela, nous pensons à la fausse croyance telle qu’elle réside dans notre psychisme (par exemple : « je ne réussirai jamais », « la vie est dure », « l’humain est supérieur aux autres espèces », etc.) et, intérieurement, lui disons non fermement. Nous pouvons également prononcer ce non extérieurement si nous jugeons cela plus efficace. Nous pouvons aussi recourir à un autre moyen symbolisant ce non, par exemple la destruction par l’eau ou le feu, ou tout autre moyen validé par le Sage à l’aide de la méthode rétrospective des trois pièces. Le principal est de rejeter l’élément erroné en toute conscience, avec sincérité et fermeté. Nous répétons ce non une fois par jour jusqu’à ce que le Sage nous informe, grâce à la méthode des trois pièces, que cela n’est plus nécessaire.
Parallèlement au processus de déprogrammation, il est souvent nécessaire de faire appel à des Aides particulières pour transformer la situation. Nous demandons au Sage, avec la méthode des trois pièces, si cela est utile pour nous. En cas de réponse affirmative, nous identifions avec le Sage l’Aide ou les Aides en question. Nous les appelons par leur fonction : l’Aide pour les problèmes d’argent, l’Aide pour la relation amoureuse, les Aides de la santé, etc. Une fois identifiées, nous leur demandons de nous assister, jusqu’à ce que le Sage nous informe que cela n’est plus nécessaire.
Quelques temps après la publication aux Etats-Unis de « Yi King, l’Oracle de la Voie du Cosmos », Carol Anthony et Hanna Moog, guidées par le Sage, ont élaboré une « méthode rapide » de consultation, qui permet d’aller à l’essentiel du message de l’oracle. En voici la présentation :
Dans la mesure où un hexagramme contient de multiples possibilités d’interprétation, il convient de laisser le Sage nous guider vers les passages du texte qui nous sont tout particulièrement destinés. Ainsi, nous demandons, avec la méthode des trois pièces, si nous avons quelque chose à apprendre dans le texte principal, puis dans les traits reçus. A chaque réponse positive, nous demandons si nous avons quelque chose à apprendre dans les différents paragraphes.
Nous demandons par exemple : « Ai-je quelque chose à apprendre dans le texte principal ? » : face, face = oui, oui = ++, « Dans le premier paragraphe ? » : pile, pile = non, non = - -), « Dans le second ? », etc. Nous pouvons également demander « dans la première page ? », « dans la seconde page ? », etc., ou encore « dans le reste des paragraphes ? ».
Lorsque nous avons fini notre lecture, nous écoutons à l’intérieur de nous ce qui résonne le plus, puis nous commençons à interroger le Sage avec la méthode rétrospective des trois pièces afin de clarifier notre compréhension.
Dans « La Philosophie du Yi King », Carol Anthony raconte l’expérience suivante : « Quelqu’un me dit un jour que je devais utiliser les tiges d’achillée plutôt que les pièces. Cette personne m’affirma qu’aucune autre méthode n’était authentique. Comme je trouvais que j’avais été énormément aidée avec les pièces, je me dis que je devais interroger le Yi King à ce sujet. J’appris donc la méthode des tiges d’achillée et, l’utilisant, je posai la question au Yi King. La réponse que je reçus n’avait aucun sens. Comme il était tard, j’allai me coucher. Le lendemain matin, il me vint à l’esprit de poser la même question, mais avec les pièces. Je reçus le même hexagramme et les mêmes traits. Aucune réponse n’avait de sens à travers les mots, pourtant, la réponse était claire : il n’y avait aucune différence entre les deux méthodes. Cela me fit prendre conscience que le Sage peut communiquer par divers moyens. »
En réponse à une question sur la mutation des hexagrammes, lors d’un séminaire, Carol Anthony et Hanna Moog expliquèrent qu’elles avaient été amenées à utiliser plutôt la méthode rétrospective des trois pièces pour approfondir la compréhension d’un hexagramme. En interrogeant le Sage, elles avaient en effet compris que toute autre méthode n’était alors plus nécessaire. Elles expliquèrent également que les traits mutables désignent un problème ou une fausse compréhension, qui ont besoin d’être traités avec le conseil donné : « Nous libérer de la cause du problème » est le sens véritable de « trait mutable ».
En complément de cette partie, nous vous recommandons de lire également l’onglet « Carol K. Anthony et Hanna Moog ».
Les métaphores du Yi King sont parfois obscures... Une piste peut néanmoins se dégager si nous nous interrogeons :
Lorsque des réponses nous traversent l’esprit, nous les soumettons au Sage afin de vérifier, avec la méthode des trois pièces, si elles sont valides ou non. Dans tous les cas, nous observons à l’intérieur. Nous laissons les images et les sons s’élever jusqu’à la surface de la conscience. Nous demandons intérieurement de l’aide pour mieux comprendre. Si nous ne trouvons pas immédiatement, la réponse surgira probablement un peu plus tard, à un moment où nous n'y penserons plus.
Il peut aussi arriver que nous perdions le contact avec le Sage parce que nous nous sommes égarés. Nous ne communiquons alors plus qu'avec l'ego ! Il n'est donc pas surprenant que les messages ne nous parlent plus... Or, c'est justement quand nous sommes perdus que nous avons le plus besoin d'être guidés !
Souvent, le Sage attend que nous fassions ne serait-ce qu'un pas dans la bonne direction pour reprendre la communication. Il ne s'abaisse jamais devant notre ego et ne court jamais après nous. En outre, il sait que nous sommes capables de faire ce premier pas.
Voici quelques suggestions pour y parvenir :
Lors d’un séminaire donné en 2002, à l’occasion de la publication aux Etats-Unis de Yi King, l’Oracle de la Voie du Cosmos, Carol K. Anthony et Hanna Moog ont apporté des précisions sur plusieurs termes employés dans le Yi King.
Ces formules ne sont pas des prédictions. Elles indiquent plutôt si nos actions et attitudes sont en accord ou non avec les principes d’harmonie du Cosmos.
« Nous avons découvert que Legge a traduit ce que Wilhelm appelle ‘persévérance’ par ‘ferme et correct’. Nous avons également choisi d’utiliser ‘ferme et correct’ car, pour nous, cela est synonyme de non intérieur. »
« Regarder les choses en termes d’homme supérieur et d’homme inférieur pose problème car cela ramène toujours à l’opposition supérieur/inférieur. Il nous paraît plus approprié de parler en termes de vrai soi et d’ego. »
« Le Sage n’a pas accepté le mot changement car il implique trop l’action : on veut ‘changer’ ses habitudes, mais l’envie de procéder comme d’habitude demeure. Alors que quand on ‘transforme’ de l’intérieur, l’envie disparaît. La transformation a lieu sur le plan de la conscience. »
Le mot destin est employé dans le sens d’événement adverse causé par la violation des principes d’harmonie du Cosmos. Le destin a une énergie circulaire : la personne qui agit incorrectement crée une énergie comme un boomerang, qui lui revient. Si on intervient, on empêche cette énergie de revenir à son auteur. Le mot destinée est employé dans le sens de réalisation de notre vrai soi, d’expression de notre unicité. En accomplissant notre destinée, nous contribuons à l’évolution constante de la Conscience cosmique.
Hanna Moog et Carol K. Anthony (2006)
Carol Anthony, née aux Etats-Unis (1930 - août 2020), découvrit le Yi King en 1971 alors qu’elle traversait une période difficile. Elle utilisait le livre de Richard Wilhelm, qui lui adressa de manière répétée l’hexagramme 52, L’immobilisation, La Montagne, dans lequel elle perçut une invitation à la méditation. N’ayant jamais appris à méditer, elle s’assit comme les Indiens d’Amérique, en tailleur, et ferma les yeux. Elle vit alors des images qui lui apportèrent des éclaircissements sur les tirages qu’elle venait d’effectuer. Il s’agissait essentiellement d’explications sur le fonctionnement de son psychisme et du Cosmos, qui lui permirent de mieux comprendre les situations qu’elle rencontrait. De manière évidente, il lui était montré comment l’ego – incarné par différents personnages – était à l’origine de ses problèmes. Ces expériences de méditation très puissantes et très convaincantes l’incitèrent à écouter cette voix intérieure plutôt que son intellect ou les conseils d’autrui, si avisés fussent-ils.
En méditation, Carol Anthony vit l’entité de sagesse qui s’exprime à travers le Yi King. Celle-ci se présenta comme étant « le Sage ». Cette force d’aide est présente à nos côtés pour nous guider sur notre chemin, pour répondre à nos questions et pour nous expliquer comment fonctionne le Cosmos. Ce n’est pas une autorité qui nous juge, qui nous récompenserait quand on agit « bien » ou nous punirait quand on agit « mal ». Ce n’est pas Dieu, ni un ange, ni une force supérieure. Il s’agit simplement d’une force d’aide qui est là pour nous.
Toujours en méditation, Carol Anthony découvrit le « Non intérieur ». Elle apprit à refuser ce qui était incorrect dans son psychisme ou dans le comportement des autres, un peu comme on fait le ménage : il s’agit de dire non intérieurement à ce qu’on ne veut pas garder en soi, car ne pas dire ce non revient à dire oui par défaut. Or, garder des choses incorrectes en soi ou bien les tolérer chez les autres est source de difficultés futures. Carol Anthony explique : « Si on nous dit ‘la lune est faite de fromage vert’, bien entendu on ne le croit pas, mais si on nous dit ‘la vie est souffrance’, on se dit ‘hmm… peut-être’, et alors la phrase pénètre dans le psychisme par défaut et notre vie devient effectivement une grande souffrance ».
En plus de la méditation, Carol Anthony fut aidée par l’ancienne méthode de consultation du Yi King, basée sur le système binaire yin/yang, ou oui/non. Elle eut l’idée de revenir à ce système pour obtenir des réponses positives ou négatives de la part du Sage. Alors qu’elle venait de faire un tirage qu’elle ne comprenait pas, quelqu’un l’appela au téléphone pour lui demander conseil. Or, le tirage correspondait exactement à la situation de cette personne. Après avoir raccroché, elle prit dix pièces, convint intérieurement que face signifiait oui et que pile signifiait non, et demanda à l’oracle « est-ce que le tirage était en fait pour cette personne ? ». Elle reçut neuf oui, ce qui la stupéfia. Elle comprit que la dixième pièce voulait dire « oui, mais il y a encore des choses que tu ne connais pas complètement ». Elle réutilisa ensuite cette méthode, mais avec trois pièces, et fut frappée par la pertinence et la cohérence des réponses reçues. Elle l’appela « méthode rétrospective des trois pièces », car elle l’utilisait après un tirage pour approfondir sa compréhension des métaphores du Yi King. Selon cette méthode, on convient que trois faces signifient « complètement oui », deux faces et une pile « plutôt oui », deux piles et une face « plutôt non » et trois piles « pas du tout » ou bien « hors sujet ».
Diplômée en création littéraire (creative writing) au Ward Belmont College et à l’université de l’Iowa, Carol Anthony eut envie de mettre par écrit ses expériences de méditation et les explications reçues du Sage. Une dizaine d’années plus tard, ces récits devinrent son premier livre, A Guide to the I Ching, vendu à ce jour dans les pays anglo-saxons à plus de 150 000 exemplaires. Elle écrivit ensuite plusieurs autres livres sur la philosophie du Yi King (The Philosophy of the I Ching), sur ses expériences de méditation (The Other Way, Meditation Experiences Based on the I Ching), ainsi que sur l’aide qu’apporte le Yi King dans les relations, et plus particulièrement dans la relation amoureuse (Love, An Inner Connection, Based on Principles Drawn from the I Ching). Ces livres ont fait l’objet de traductions dans plusieurs langues, notamment en allemand, en espagnol, en français et en italien.
En 1998, Carol Anthony demanda à sa traductrice allemande, Hanna Moog, de bien vouloir l’aider à écrire une nouvelle version de son principal livre à l’époque, A Guide to the I Ching.
Hanna Moog, née en Allemagne (en 1946), découvrit le Yi King en 1982, alors qu’elle traversait une grave crise dans sa vie. Avec le livre de Richard Wilhelm dans son sac à dos, elle partit pour un voyage de quatre mois aux îles Canaries, dans l’espoir de retourner en Allemagne avec une idée plus précise de sa vocation. Elle découvrit rapidement que cette attente était un poids bien plus lourd que le sac à dos lui-même : elle se reprochait chaque jour de ne pas avoir encore découvert ce qu’elle ferait à son retour. Au bout de trois mois, un changement soudain s’opéra : la tension avait disparu ! Hanna s’en inquiéta tout d’abord : se marginalisait-elle de la société ? Cependant, en examinant ses sentiments, elle prit conscience que quelque chose était apparu, qui avait grandi au plus profond d’elle-même. Ce quelque chose était une confiance dans « l’inconnu », confiance qui s’était développée jour après jour, au fur et à mesure qu’elle se débrouillait seule en terre hispanique et qu’elle se sentait guidée par une entité qu’elle n’aurait su nommer, mais qui était assurément dotée d’une nature attentionnée et bienveillante. Elle avait consulté le Yi King quotidiennement, ne comprenant souvent qu’une partie de ce qu’il voulait dire, mais gardant toujours l’esprit ouvert pour permettre à des compréhensions plus profondes de se produire ultérieurement. C’est donc par l’expérience qu’Hanna découvrit le sens des hexagrammes.
Cette sincérité dans l’approche de l’oracle mena Hanna à écrire un article, Voyage avec le Yi King, en vue d’une publication dans une compilation intitulée Erfarungen mit dem I Ging (Expériences vécues avec le Yi King). Cet ouvrage était l’idée d’Ulf Diederichs, alors à la tête de Diederichs Verlag, maison d’édition qui, la première, édita la traduction de Richard Wilhelm, en 1924. Hanna participa ensuite à un film sur le Yi King, réalisé par la Télévision d’Allemagne de l’Ouest. Son dévouement pour le Yi King lui offrit alors toujours plus d’opportunités de témoigner, à l’oral ou à l’écrit, de son expérience de l’oracle. En 1985, Diederichs Verlag lui proposa de travailler comme rédactrice free-lance dans les domaines du Yi King, de la philosophie et des religions asiatiques, de la mythologie et des contes. Quatre ans plus tard, un rêve étonnant lui révéla avec une grande clarté que la vocation qu’elle recherchait avait trait au Yi King. Hanna comprit également que ce rêve l’encourageait à partager ce qu’elle avait appris. Cela marqua le début d’une longue période au cours de laquelle elle enseigna le Yi King, notamment lors de conférences et de séminaires en Allemagne, en Autriche et en Suisse. Hanna réalisa également un reportage sur le Yi King pour la radio et écrivit deux livres sur le sujet : I Ging, Das Orakel- und Weisheitsbuch Chinas (Knaur, 1994), et Leben mit dem I Ging, Erfahrungen aus Kunst, Therapie, Beruf und Alltag (Diederichs, 1996).
En 1988, Hanna découvrit les deux premiers livres de Carol, A Guide to the I Ching et The Philosophy of the I Ching. Elle apprécia tout particulièrement que Carol ait réussi, à partir de son expérience personnelle du Yi King, à interpréter les hexagrammes en termes psychologiques et à les exprimer dans une langue moderne. Elle convainquit aussitôt Diederichs Verlag que les livres de Carol constituaient un apport essentiel à leur collection sur le Yi King, puis les traduisit en allemand. C’est grâce à ces ouvrages qu’elle prit conscience de l’existence d’un « Sage » qui, manifestement, parle à travers le Yi King, et qui était apparu plusieurs fois à Carol en méditation. Un seul point préoccupait Hanna : Carol désignait le Sage par « il ». A cette époque, Hanna explorait la mythologie matriarcale. A la recherche de ses racines féminines, elle pouvait difficilement accepter que la sagesse soit associée à une image masculine. Elle fit part de cette réflexion à Carol, laquelle lui répondit que si le Sage lui était toujours apparu sous une forme masculine, son mari l’avait plutôt perçu, en méditation également, sous une forme féminine. Ceci marqua le début d’une correspondance assidue entre Hanna et Carol, chacune menant l’autre vers de nouvelles découvertes. En 1998, la curiosité et l’ouverture d’esprit d’Hanna l’amenèrent à déménager aux Etats-Unis et à unir ses forces à celles de Carol.
Pour écrire une nouvelle version de A Guide to the Yi King, Carol Anthony et Hanna Moog choisirent de vérifier le sens de chaque hexagramme et de chaque trait en posant des questions très précises au Sage à l’aide de la méthode rétrospective des trois pièces. Les découvertes qu’elles firent ainsi ont été d’une telle ampleur que leur travail mena à un nouveau livre : Yi King, l’Oracle de la Voie du Cosmos.
Ces découvertes concernent le Yi King, le fonctionnement du Cosmos et le fonctionnement du psychisme. Les voici :
Les auteures comprirent que le Yi King est avant tout un oracle, c’est-à-dire que nous pouvons établir une communication directe et personnelle avec le Sage afin de comprendre en nous ce qui est vrai pour nous. Elles comprirent que le Yi King n’est surtout pas un texte gravé dans la pierre qu’il faudrait suivre à la lettre et dont on pourrait suivre les conseils aveuglément, sans écouter à l’intérieur.
En considérant le Yi King avant tout comme un oracle, les auteures purent prendre de la distance par rapport au texte canonique. C’est d’ailleurs ce qui rend leur approche si différente des autres. Elles comprirent que la version traditionnelle de Richard Wilhelm comportait des interprétations féodales datant de l’époque où le Yi King fut mis par écrit. Cette couche féodale est attribuée à l’école confucéenne, qui, on le sait aujourd’hui, ajouta au Yi King beaucoup de commentaires probablement destinés à renforcer l’ordre social établi. Ce sont des idées laissant entendre par exemple que l’être humain est au centre de l’univers, que l’homme est supérieur à la femme, que ce qui est ancestral est forcément vrai, etc.
Une fois la couche féodale identifiée et enlevée, les auteures virent que l’Ordre du Cosmos reflété par le Yi King est un système harmonieux dans lequel tout s’agence spontanément grâce à une force d’attraction naturelle – qui n’est autre que l’amour. Les auteures purent observer que grâce à cette force, tout s’ordonne par attraction mutuelle entre aspects complémentaires. Les auteures comprirent que le fait de recevoir un certain hexagramme est destiné à nous faire prendre conscience d’un principe d’harmonie particulier avec lequel nous ne sommes peut-être pas totalement en accord – ceci pouvant expliquer l’origine d’un problème existant ou à venir.
Lorsque nous sommes en accord avec les principes d’harmonie du Cosmos, nous activons des forces d’aide qui sont à notre disposition à chaque instant pour nous apporter tout ce dont nous avons besoin et pour nous assister dans chacune de nos entreprises. Quand, en revanche, nous enfreignons ces principes d’harmonie, nous nous retrouvons livrés à nous-mêmes. Dans les versions traditionnelles du Yi King, ces Aides sont décrites par « les auxiliaires », « les experts » ou encore « les amis ». Le Sage est une de ces Aides, mais il en existe beaucoup d’autres qui répondent à différentes fonctions et qui ne demandent qu’à être sollicitées pour nous épauler ou résoudre nos problèmes. Le fait est qu’elles y parviennent bien mieux que nous parce qu’elles possèdent une vision complète et des moyens subtils que nous n’avons pas.
Pour retrouver l’harmonie du Cosmos et activer les Aides, les auteures comprirent qu’il ne suffit pas de développer des qualités extérieures comme le conseillent souvent les versions traditionnelles, qui encouragent à développer les vertus de « l’homme noble ». Ce concept de « l’homme noble » nous vient de Confucius, qui pensait que l’être humain devait réprimer sa nature inférieure tout en s’efforçant de développer des qualités supérieures. Les auteures découvrirent au contraire un Yi King très proche de la philosophie de Lao Tseu, selon lequel l’être humain est doté d’une nature parfaite et a simplement besoin de se libérer du conditionnement. Il ne s’agit pas d’accroître, mais de défaire et de défaire encore, écrit Lao Tseu dans le Tao Te King (Vers 48).
Le vrai soi, c’est notre vraie nature, constituée des vertus cosmiques avec lesquelles nous naissons, ainsi que de nos sens extérieurs et intérieurs. Mais ces sens et vertus cosmiques sont dénigrés par l’ego jusqu’à être désactivés. C’est la raison pour laquelle, lorsque nous tirons le Yi King, le Sage nous amène souvent à reconnaître et à valider nos sentiments intérieurs, afin que nous reprenions peu à peu confiance dans notre vraie nature.
L’ego, c’est le programme mental qui s’est développé en nous à partir du conditionnement que nous avons subi, et qui, si nous le laissons faire, usurpe totalement notre vrai soi, ce qui a pour conséquence de nous priver de l’harmonie et de la bienveillance du Cosmos. Etant issu du conditionnement, l’ego repose sur le langage, sous la forme de fausses croyances. Or, les fausses croyances exercent un effet négatif, notamment sur notre corps et notre psychisme. A noter qu’il ne s'agit pas ici de l'ego au sens freudien (le moi). A noter également que Richard Wilhelm a employé le mot « ego » dans les hexagrammes 15, 17, 20 et 52, mais que le terme n’a pas été conservé dans la version française.
L’ego présente deux aspects : un aspect collectif et un aspect individuel. L’ego collectif désigne les fausses croyances sur la nature du Cosmos et sur la nature humaine. Il désigne également les institutions qui soutiennent ces fausses croyances. Il nous fait croire, d’un côté, que l’être humain est au centre de l’univers et qu’il est donc très spécial, et de l’autre côté, que l’être humain est imparfait et foncièrement mauvais. Il tire son énergie de l’ego individuel, lequel est constitué des images de nous-mêmes développées pour compenser notre soi-disant imperfection. Lorsque nous tirons le Yi King, le Sage nous guide pour nous faire prendre conscience des fausses croyances qui constituent l’ego, puis pour les « déprogrammer » – puisqu’il s’agit d’un programme. C’est là l’action intérieure à laquelle nous invite le Yi King.
Pour identifier ces phrases et images le plus précisément possible, telles qu’elles sont stockées dans notre psychisme, les auteures emploient la méthode rétrospective des trois pièces (Voir « Le parcours de Carol K. Anthony » / « Comment tirer le Yi King avec le livre Yi King, l’Oracle de la Voie du Cosmos »). L’on obtient ainsi des réponses affirmatives ou négatives à des questions très personnelles. L’on peut donc déterminer très précisément les éléments erronés qui les empêchent d’être en harmonie avec le Cosmos.
Une fois les phrases et les images identifiées avec la méthode des trois pièces, les auteures emploient le non intérieur pour s’en libérer. Le non intérieur n’est pas un non énoncé timidement ou machinalement, mais un geste intérieur très ferme et catégorique par lequel on rejette quelque chose dont on ne veut pas. C’est un non « non négociable ». On peut le dire à voix haute ou simplement intérieurement. On peut aussi ne pas le dire, mais le vivre par une attitude intérieure ou une prise de conscience très forte. On peut enfin visualiser l’élément incorrect détruit par l’eau ou le feu. Ce qui importe, c’est de dire non avec tout son être, et pas mentalement ni rituellement.
Grâce à ces découvertes, les auteures parvinrent à une nouvelle vision du Yi King et de la Voie du Cosmos, selon laquelle la raison d’être de l’oracle du Yi King est de nous guider pour accorder notre attitude intérieure avec l’harmonie du Cosmos. Sont alors activées des forces d’aide présentes autour de nous, lesquelles transforment harmonieusement la situation dans laquelle nous nous trouvons.
Cette nouvelle vision du Yi King permet notamment de clarifier la question du pouvoir divinatoire de l’oracle. Le Yi King est divinatoire en ce sens qu’il peut effectivement prédire le caractère inévitable des « mauvaises » graines qui existent à l’état latent dans le monde invisible de la Conscience cosmique. Il nous aide à les identifier et nous invite à les supprimer avant qu’elles ne prennent forme dans le monde visible de la Nature, ce qui permet de transformer une situation problématique latente en une situation harmonieuse. C’est d’ailleurs là le sens véritable de « Yi King », qui signifie « Livre des Transformations ». Mais le Yi King n’est pas divinatoire dans le sens de fatalité, comme si tout était écrit à l’avance. Nous possédons bien un libre arbitre, que nous exerçons dans notre choix d’agir ou non sur les causes intérieures de dysharmonie.
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19,00 € - 238 pages - parution : 2004 - ISBN : 9782952257305
24,50 € - 756 pages - parution : 2018 - ISBN: 9782952257336
27,50 € - 752 pages - parution : 2008 - ISBN : 9782952257312
14,50 € - 176 pages - Parution : mai 2017 - ISBN : 9782952257329
Carol K. Anthony décrit ici comment elle a été introduite au Yi King, comment celui-ci a résolu ses problèmes d'insomnie et comment il lui a appris à méditer. Ces leçons sont devenues le début des centaines d'expériences de méditation à travers lesquelles le Yi King lui a enseigné pendant de longues années.
(Suite de la première vidéo).
Le Yi King nous apprend à entrer en contact avec notre vérité intérieure et à la suivre. Dans cette vidéo, Carol K. Anthony explique qu'il ne prédit pas l'avenir comme si la vie était un script déjà écrit. Le Yi King nous aide plutôt à trouver notre vérité intérieure, qui nous éclaire sur notre chemin. Lorsque nous suivons ce chemin, qui est en harmonie avec la manière dont le Cosmos opère, nous découvrons que nous sommes sur le chemin qui mène à la paix intérieure et au bonheur.
Lorsque Carol K. Anthony a commencé à utiliser le Yi King, quelqu'un lui a dit qu'utiliser les pièces était incorrect. La "bonne" manière de procéder, selon cette personne, consistait à utiliser les tiges d'achillée. La méthode des pièces est très répandue, néanmoins, certaines personnes semblent penser qu'il n'y a qu'une seule bonne méthode de consulter l'oracle. Carol K. Anthony n'utilisait pas les tiges d'achillée et trouvait que la méthode des pièces fonctionnait très bien pour elle. Elle a compris qu'il n'existe rien de tel qu'une manière correcte ou incorrecte. Ce qui compte, c'est que nous soyons sincères, modestes et ouverts d'esprit lorsque nous demandons de l'aide.
Comme beaucoup d'autres personnes, Carol K. Anthony s'est longtemps interrogée sur l'identité du Sage. Un jour, en méditation. elle a vu le Sage sous la forme d'une lumière éclatante qui s'est élevée dans le ciel jusqu'à devenir une étoile parmi des millions d'autres étoiles. Cette image représentait les myriades de forces d'aide du Cosmos.
Dans cette vidéo, Carol K. Anthony décrit la leçon qui lui a permis de comprendre ce que l'hexagramme 50 du Yi King veut dire par "sacrifier". Cela ne signifie pas sacrifier des "choses", comme dans les pratiques ancestrales, mais plutôt sacrifier des aspects de l'ego qui créent des obstacles dans nos vies. Parmi ces aspects figurent les émotions de l'ego, telles que la convoitise, la fierté, la haine, la vengeance et l'apitoiement sur soi-même. En faisant ce sacrifice, nous restaurons notre vraie nature, ce qui exerce un effet correct sur notre situation. Carol K; Anthony décrit également la manière de se retirer de l'ego présent en l'autre, ce qui est "le mode d'action du Yi King" pour gérer les circonstances extérieures. Nous nous "désengageons" en nous "retirant" dans un espace intérieur neutre. De cette manière, nous ne luttons jamais contre l'ego, ni ne nous laissons être intimidé par lui.
Cette vidéo traite du fait de définir et de respecter nos frontières en n'allant au-devant des autres qu'à mi-chemin, qu'au degré auquel ils nous sont ouverts. Lorsqu'ils se retirent face à nous, que ce soit intérieurement ou extérieurement, nous nous retirons aussi, sans nous imposer à eux d'une manière qui nous ferait perdre notre dignité. De cette manière, nous préservons notre intégrité.
Carol K. Anthony décrit ici la manière de se retirer intérieurement face à l'ego présent en autrui. Ainsi, nous nous protégeons et laissons à l'autre l'espace dont il a besoin pour revenir à son vrai soi. Ceci est le modèle de toutes les relations, et en particulier de la relation amoureuse. Lorsque le Yi King recommande l'action, il désigne l'action intérieure - par exemple le Non intérieur dit à l'ego présent en l'autre - et non pas l'action extérieure.
Carol K. Anthony décrit ici deux expériences de méditation qui lui ont montré que l'ego n'est pas nous. L'ego est même un véritable ennemi, qui s'attribue le mérite de nos réussites et qui nous tient responsable de ses propres échecs.
Dans cette vidéo, Carol K. Anthony résume les principaux messages des neuf vidéos précédentes.
Aucun séminaire n'est organisé cette année.
Pour les personnes qui sont familiarisées avec le livre "Yi King, l'Oracle de la Voie du Cosmos" et qui comprennent l'anglais, un travail guidé, intitulé : "Going on a Vision Quest with the Sage as Your Inner Guide", est néanmoins proposé.
"Going on a Vision Quest with the Sage as Your Inner Guide"
(c) 2020 by Hanna Moog
Pour commander le support (150 US$), veuillez écrire à :
ichingbooks@comcast.net
C'est avec simplicité et vérité que Carol Anthony confie, dans La Philosophie du Yi King, de bien surprenantes expériences de méditation qui, durant vingt-sept années de consultation du Livre des Transformations, l'ont éclairée sur le sens des hexagrammes : les métaphores du Yi King n'étaient plus de vagues symboles de la culture chinoise, mais le reflet de sa vie intérieure, du fonctionnement de son psychisme et des forces du Cosmos.
S'appliquant à intégrer les grands fondements de sagesse qui lui apparaissaient, l'auteure fit alors l'expérience du Yi King non seulement comme livre divinatoire, mais aussi comme outil de développement de soi. Guidée par l'oracle, elle apprit à démasquer l'ego, les peurs et les doutes, rétablissant par là-même la connexion avec sa vérité intérieure.
Pour que le lecteur, lui aussi, connaisse l'harmonie dans sa vie tant intérieure qu'extérieure, l'auteure expose ici cette approche de la méditation qui donne accès à l'espace où s'exprime le Sage du Yi King. Elle introduit enfin une nouvelle méthode de consultation qui permet de vérifier, rétrospectivement, si le sens des messages a été bien compris.
Une fois démantelé ou dispersé, l’ego tente de se réintroduire de diverses manières, toutes plus séduisantes les unes que les autres. Venir à la rencontre (Hex. 44) décrit sa réintroduction comme une humeur légèrement négative, à peine remarquable, qui, une fois observée, se transforme immédiatement en une voix qui geint et se lamente. Si nous l’écoutons avec bienveillance, comme lorsqu’un enfant se plaint, nous sommes immédiatement aspirés dans son tourbillon de négativité. Puis, soudainement, l’ego ne veut plus de notre bienveillance et nous ordonne d’agir selon ses idées, comme lorsqu’il affirme : "Il faut que ça change, sinon…" Si nous ne lui résistons pas tant qu’il est faible et qu’il s’apitoie sur lui-même, il retrouve bientôt toute sa force et devient effrontément obstiné, fier, défensif et querelleur, justifiant son attitude par le fait qu’il vaut mieux être déterminé plutôt que fade et insipide. C’est pourquoi il est écrit dans le premier trait de Venir à la rencontre (Hex. 44) : "Il faut le freiner avec un frein de bronze. Même un cochon maigre trouve là l’occasion d’exercer sa fureur à la ronde." L’ego est toujours dans l’effort. Il ne s’arrête jamais et il est ambitieux. Dans son ambition, il essaie de faire mille choses d’un coup, ne connaissant aucune limite. Il admire avec exubérance, haït avec passion, s’autorise de petits caprices, fait semblant et, plein d’arrogance, dit aux autres ce qu’ils devraient faire ou ne pas faire, sans aucun respect pour leur espace intérieur. Il regarde vers le ciel en quête de protection tout en continuant à mal agir. Il pèse et sous-pèse chaque chose, cherchant à être récompensé pour chaque bonne action réalisée. Il regarde constamment dans son miroir intérieur pour voir comment il réussit. Il recherche la gloire des grands chemins et méprise la patience tranquille des chemins écartés. Il est jaloux, vindicatif et impatient. Il relève constamment des défauts chez les autres, mais n’en voit aucun chez lui. Puisqu’en cas de choc, il disparaît, on peut dire que c’est un vrai lâche. C'est aussi un tyran. Il s’ennuie facilement, par conséquent, il recherche l’exaltation et les sensations. Il se laisse souvent aller à une curiosité envieuse. Il ne cherche jamais le vrai apprentissage et n’utilise la connaissance que pour servir sa propre image. Mais il est lent d’esprit et s’endort dès que nous demeurons paisibles. Pour cette raison, "l’immobilisation", ou méditation, est capitale pour parvenir à le contrôler. Comme la peur, il a mille déguisements, mais dès que nous commençons à les connaître, nous sommes capables de nous y opposer fermement et de les contrôler.
L’ego se fie aux approches et aux formules toutes faites pour résoudre les problèmes. Mais nous fier à ce type de réponses programmées bloque l’aide et les conseils que nous pouvons recevoir de la puissance supérieure. Nous ne pouvons en effet recevoir son aide que lorsque nous demeurons réceptifs et non structurés dans notre pensée. Les règles préétablies sont destinées à nous défendre contre l’inconnu. Pourtant, un jour, en méditation, je vis un mur de compartiments identiques aux casiers utilisés pour trier le courrier à la poste, sauf que ceux-ci étaient en verre. Je pus voir également que chaque compartiment contenait quelque chose, là encore, comme du courrier. Alors même qu’il me vint à l’esprit que chaque compartiment contenait un point de vue structuré que j’avais au sujet de quelque chose, tout le dispositif s’effondra avec fracas. Je me sentis très mal l’espace d’un instant, voyant que toutes mes idées bien réfléchies et soigneusement compartimentées s’étaient effondrées. Mais je réalisai ensuite que ces points de vue structurés m’empêchaient aussi de voir les choses sous une nouvelle perspective. Une autre fois où je méditais, je vis que je m’étais barricadée à l’intérieur d’un terrier (derrière des réglementations) pour me protéger de problèmes récurrents que je rencontrais alors dans mon activité professionnelle. J’avais une mitraillette et étais prête à tirer sur tout ce qui bougeait. Soudain, une voix venue du ciel me dit : "Sors de là !" Elle était si autoritaire que je sentis que je devais obéir, non sans protester que j’allais me faire tuer. Au bout d’une minute au-dehors, en plein champ de ceux qui pouvaient tirer, rien ne se produisit. La voix dit alors : "Tant que tu te défends, tu ne peux être défendue." Je pris conscience que le Cosmos me défend toujours, dès que j’abandonne mes propres défenses.
Les hexagrammes du Yi King reflètent les mécanismes du Tao, la volonté cosmique, non seulement à l'échelle très vaste du Cosmos, mais aussi dans les circonstances les plus infimes de la vie. En les consultant, nous interceptons les images avant qu'elles ne deviennent réalité, ce qui nous permet de changer notre destin en nous adaptant aux exigences du moment. Les hexagrammes que nous recevons en lançant des pièces au hasard sont une coupe transversale de toutes les tangentes de changement créées par notre attitude intérieure. Le Yi King souligne l'impact de notre manière d'être sur les autres, et montre comment cette attitude, soit attire les forces favorables du monde caché, soit les repousse.
C'est la nature du créateur de favoriser, lit-on dans Le créateur (Hex. 1). Favoriser peut survenir à de nombreux niveaux. Quand nous consultons le Yi King pour la première fois et qu'il répond que si nous nous relions correctement, la situation sera avantageuse, nous interprétons cela comme signifiant que nos desseins seront atteints, ou que de très grands progrès seront observés. Nos espoirs et nos attentes, influencés par le désir, nous font oublier le sens courant du terme, bien plus simple, à savoir que le premier pas vers un objectif, quel qu'il soit, est de voir avec clarté ce qui doit être réalisé. (...) Atteindre la clarté intérieure nous donne la force de patienter, car en voyant comment les choses fonctionnent à l'échelle cosmique, tout sentiment de menace susceptible d'accompagner un choc ou une ambiguïté disparaît. Nous découvrons que la clarté est force, et qu'il n'est donc pas surprenant que le travail du Sage soit de nous aider à l'atteindre. Avoir ou non la clarté est la différence qui existe entre observer un jardin d'une altitude suffisamment élevée pour voir l'agencement des rangées, et être au beau milieu de ce jardin où aucun semblant d'ordre n'apparaît.
Carol K. Anthony et Hanna Moog présentent ici une nouvelle approche née au fil de leurs expériences de méditation et de leurs consultations de l’oracle. La grande force de cet ouvrage est précisément de rappeler que le Yi King est un oracle avec lequel nous pouvons communiquer, afin de découvrir en nous ce qui est vrai pour nous.
Hexagramme après hexagramme, les auteures ont dépouillé le texte traditionnel de tout vestige du féodalisme de la Chine ancienne. Loin d’y trouver une succession de vérités absolues, elles ont vu apparaître les principes d’harmonie grâce auxquels le Cosmos se transforme constamment. C’est en cela que cette approche est unique.
En effet, l’oracle n’y dicte pas d’actions extérieures censées garantir notre réussite. Il nous indique plutôt si nos pensées et attitudes sont en accord ou non avec ces principes d’harmonie, et si par conséquent elles connaîtront le « succès » ou l’« infortune ». Il nous invite ensuite à entreprendre les actions intérieures qui élimineront les causes éventuelles de dysharmonie. Nous activons alors l’immense bienveillance du Cosmos, qui précisément comble chacun de nos besoins et assure la réussite de toutes nos entreprises. Rien n’est plus précieux.
Une approche pragmatique et sensible, à la fois philosophique et psychologique, qui enrichira toute personne prêtant attention à sa vie intérieure.
Aux commentaires des 64 hexagrammes du Yi King viennent s'ajouter une précieuse introduction sur la "Voie du Cosmos", plusieurs appendices expliquant comment travailler avec le Yi King, et un glossaire des termes cosmiques clarifiant la définition de nombreux termes et expressions de la vie intérieure.
Parution : décembre 2008
L’idée d’écrire une nouvelle version du Yi King aurait pu ne jamais venir à l’esprit des auteures. C’est au fil de leurs consultations de l’oracle que l’idée a « germé », lorsqu’elles ont commencé à travailler ensemble en 1998.
Elles utilisaient alors toutes deux une méthode de consultation du Yi King découverte par Carol en 1994. Cette méthode est née de son sentiment que le Yi King s’est développé à partir d’un système on ne peut plus simple, proche de notre habitude, aujourd’hui, de tirer à pile ou face pour déterminer, en sport par exemple, laquelle des deux équipes ouvrira le jeu. Le côté face, perçu comme positif, est interprété comme un Oui, et le côté pile comme un Non. Il s’agit là de l’origine des deux traits sur lesquels se fonde tout le Yi King : un trait plein ( ) et un trait brisé ( ).
Pour Carol, cette méthode reflétait des réponses affirmatives ou négatives de la part du Cosmos. Une seule pièce suffisait, mais en utiliser trois présentait l’avantage d’offrir une réponse plus nuancée : un Oui « sans réserve » (trois faces), un Oui « simple » (deux faces), un Non « simple » (deux piles) et un Non « catégorique » (trois piles). Les auteures ont appelé cette méthode la « méthode rétrospective des trois pièces ». (Voir p.738 pour une description détaillée.)
Carol utilisait cette méthode pour obtenir des éclaircissements auprès du Sage – la voix qui parle à travers le Yi King. Elle demandait « veux-tu dire que… », puis formulait ce qu’elle pensait avoir compris. Souvent, ce que le Sage voulait vraiment dire était différent de ce à quoi elle s’attendait, mais elle parvenait toujours à une compréhension totalement nouvelle et inattendue. De plus, aucune de ces compréhensions ne contredisait les précédentes. Ensemble, avec le temps, elles formaient au contraire une logique évidente, dont le principe directeur était l’harmonie. En consultant le Sage avec la méthode rétrospective des trois pièces, les auteures ont compris que le nom de cette logique était « Logique du Cosmos ». Ainsi, une nouvelle manière de consulter le Yi King venait de naître, plus ou moins « par accident », grâce à laquelle le Sage pouvait véritablement s’exprimer. Il devenait clair que le Sage, jusque là confiné à quelques fragments de texte préétablis, voulait répondre avec ses propres mots et dans le contexte de la vie quotidienne. Après avoir utilisé cette méthode pendant quelques temps, Carol a eu l’idée de prendre dix pièces et de les jeter en demandant : « Est-ce une manière légitime d’obtenir une réponse ? » Neuf pièces ont indiqué « Oui ».
Depuis ce jour, Carol a régulièrement utilisé cette méthode, puis l’a fait connaître à d’autres personnes, dont Hanna.
Lorsque les auteures ont commencé à travailler en tant qu’associées au sein d’Anthony Publishing, en 1998, le processus grâce auquel elles découvraient de nouvelles interprétations des hexagrammes, à l’aide de la méthode rétrospective des trois pièces, s’est considérablement accéléré. Leurs parcours différents ont généré un très large éventail de questions. Au bout de six mois, elles avaient rassemblé tant de nouvelles interprétations des hexagrammes et des traits qu’elles n’ont pu que demander au Sage : « Nous dirigeons-nous vers une nouvelle version du Yi King ? » La réponse a été : « Oui, Oui, Oui. » Quelle n’a pas été leur surprise ! Quatre ans plus tard, elles achevaient cette première édition. Il ne fait aucun doute que d’autres suivront, car chaque découverte ouvre de nouvelles portes. Un peu comme lorsqu’on escalade une montagne, chaque prise mène toujours plus haut et apporte davantage de perspective, sans toutefois être la dernière. Cela ne signifie pas que les Principes d’harmonie du Cosmos sur lesquels l’Ordre cosmique se fonde changeront au fil du temps. Apprendre pas à pas signifie simplement que les humains ne peuvent pas accéder à une connaissance définitive du Cosmos, car ainsi que les auteures l’ont compris, le Cosmos évolue constamment lui-même.
Le Cosmos, plus vaste que la somme de ses parties visibles, est apparu aux auteures pourvu d’un côté invisible constamment occupé à nourrir et à aider chaque aspect auquel le Tout a donné forme. Dans cet ouvrage, ce côté invisible est nommé « monde invisible » ou « monde intérieur ». Dans le livre traditionnel du Yi King, les aspects bienveillants qui résident dans la sphère invisible de conscience ont tous été nommés « auxiliaires »1, un nom qui, au fil des siècles, a malheureusement été compris comme signifiant des « êtres humains dotés de compétences ». Le Sage, l’une de ces Aides, qui est apparu aux auteures comme l’aspect enseignant de la Conscience cosmique, possède plusieurs autres fonctions décrites dans ce présent ouvrage. Il existe une myriade d’autres Aides que les auteures ont identifié d’après leurs fonctions. Les personnes qui ont bénéficié de leur assistance les ont souvent imaginées sous la forme d’anges ou de fées, mais les auteures ont été amenées à ne pas les considérer comme tels pour des raisons qui deviendront plus loin évidentes. Les auteures ont également appelé le côté invisible « monde intérieur », car il n’est perceptible que par nos sens intérieurs, par exemple en méditation.
Ce livre se fonde, dans une certaine mesure, sur l’œuvre de Richard Wilhelm, que les auteures respectent au plus haut point. C’est en effet Richard Wilhelm qui a donné à l’ancien texte du Yi King les interprétations fondamentales qui en ont fait un oracle utilisable par les Occidentaux. Si cet oracle est devenu accessible, c’est probablement parce que Richard Wilhelm, qui connaissait la psychanalyse moderne, a perçu la capacité du Yi King à refléter le subconscient. C’est pour cette raison qu’il l’a présenté à son ami Carl G. Jung, le psychanalyste suisse. La célèbre préface que celui-ci a rédigé dans la traduction anglaise de Cary F. Baynes a d’ailleurs largement contribué à attirer l’attention du monde occidental sur ce livre.2
Ainsi que les auteures l’ont indiqué plus haut, les questions qu’elles ont posées au Sage avec la méthode rétrospective des trois pièces concernaient les nombreuses contradictions qui résident dans le texte d’origine. Elles ont compris que ces contradictions ne provenaient pas du travail de Richard Wilhelm, mais des différences entre deux couches de texte qui se sont fondues en une seule. Elles ont identifié ces deux couches comme étant la « couche de l’oracle » et la « couche féodale ».
L’idée d’écrire une nouvelle version du Yi King a éveillé chez Carol certains scrupules, notamment parce qu’une grande partie des commentaires de Richard Wilhelm allaient forcément disparaître : « J’étais attachée à la traduction de Wilhelm, car c’est grâce à lui que j’ai pu avoir accès au Yi King. J’aimais toujours beaucoup de choses dans ce texte. Je trouvais aussi très présomptueux d’infirmer quelque chose de si ancien. Après tout, qui étions-nous ? Puis, un matin, je me suis réveillée avec deux mots à l’esprit : le mot allemand « uralt » et le mot anglais « exalt »1. Le préfixe allemand « ur » signifie « origine » ou « commencement », tandis que « alt » signifie « vieux ». Tandis que je réfléchissais à ces mots, une pensée m’a traversé l’esprit : je magnifiais ce qui était ancien uniquement parce que c’était ancien. Cela m’a permis de comprendre que la remise en question de ce qu’on appelle ‘la sagesse des anciens’ constituait un tabou au plus profond de moi-même. Or, ceci freinait notre progression. J’ai alors demandé au Sage si je comprenais correctement le problème, ce qu’il m’a confirmé. J’ai ensuite appris qu’il m’était nécessaire de tout remettre en question et de laisser le Sage indiquer ce qui, dans la version traditionnelle, était juste ou non. »
Carol a pris conscience que lorsque le Yi King recommandait l’action, il entendait l’action intérieure, et que, de manière générale, l’action intérieure consistait à dire le Non intérieur aux comportements empreints d’ego en soi ou en quelqu’un d’autre. C’était ce que le Yi King signifiait par « persévérer dans ce qui est correct »2. Cette prise de conscience a permis à Carol de résoudre les contradictions qu’elle rencontrait fréquemment en consultant le Yi King, puisque celui-ci semblait conseiller l’acceptation et la passivité tout autant que l’action. Carol a compris que les comportements inacceptables auxquels il était nécessaire de dire le Non intérieur étaient ceux qui empiètent sur l’espace d’autrui, ou ceux qui sont insensibles, hypocrites, injustes et indifférents. Carol a également découvert que lorsqu’elle était ferme et constante en disant le Non intérieur à ce qui était incorrect, aucune action extérieure n’était nécessaire. Elle a alors compris que des problèmes relationnels apparaissaient précisément là où une telle ligne de conduite intérieure n’avait pas été clairement définie dans son propre esprit.
Carol a découvert le Non intérieur en se laissant guider par le Yi King, grâce auquel elle a pris conscience des limites que chaque personne doit poser au sein d’une relation amoureuse afin que celle-ci puisse durer. Ces limites sont liées à un autre principe récurrent du Yi King, selon lequel aucune relation amoureuse n’est possible si les partenaires ne respectent pas leur propre dignité. Carol a découvert le modèle de la relation amoureuse en étudiant avec le Sage. Afin d’aider le vrai soi – que ce soit le notre ou celui d’autrui – à se libérer de la domination de l’ego, le Non intérieur doit être dit à ce dernier uniquement. Le dire intérieurement présente l’avantage de ne pas éveiller de résistance de la part de l’ego, mais aussi d’éviter à l’autre de perdre la face.
Au cours des années qui ont suivi, Carol a appris à dire le Non intérieur dans différentes situations, de sorte qu’elle se sentait totalement prête à écrire un nouveau livre sur le Non intérieur lorsqu’elle a commencé à travailler avec Hanna, en 1998.
Plus les auteures recevaient de nouvelles interprétations des Jugements et des Traits originaux grâce à la méthode rétrospective des trois pièces, plus elles se demandaient comment il était possible que personne n’ait encore découvert une méthode qui permette au Sage d’indiquer comment interpréter ces textes. Un jour, alors que cette pensée occupait leur l’esprit, elles ont compris que toute remise en question avait été empêchée par l’existence de tabous autour du Yi King, lesquels avaient également contribué à le rendre inaccessible ou déroutant.
En apprenant avec le Sage grâce à cette nouvelle méthode, les auteures ont continuellement vu apparaître des différences entre le texte d’origine de l’oracle et la couche féodale qui lui a été superposée. Parallèlement, le Sage a toujours attiré leur attention sur ce que les humains ont corrompu en raison de leur prétention à se placer au centre de l’univers. Les auteures ont découvert que le revers de cette croyance – la nécessité pour les humains de tout faire eux-mêmes – se manifeste par de nombreuses formes de maladies et de dépressions, ainsi que par l’affaiblissement de la volonté de vivre. Elles ont observé, sur elles-mêmes, puis sur d’autres personnes, que découvrir avec l’aide du Sage les idées erronées dans lesquelles nous croyons, puis les déprogrammer, permet de recouvrer la santé.
Pour cette nouvelle version du Yi King, les auteures ont été amenées à conserver la plupart des noms originaux des hexagrammes, ainsi que les textes des Jugements et des Traits. En effet, grâce à leur portée métaphorique, ils ont pour la plupart gardé la signification originelle de l’oracle. En revanche, elles ont dû passer outre les Images, car ces textes se fondent sur la division des êtres humains en « supérieurs » et « inférieurs »1. Dans certains cas, toutefois, les auteures ont été amenées à reprendre certains passages de ces commentaires.
Lorsque les auteures ont compris que la couche féodale contredisait le texte originel de l’oracle, elles ont tout d’abord pensé que quelque chose qu’elles devaient supprimer leur était montré. Mais, leçon après leçon, elles ont pris conscience de leur attachement à certaines idées et croyances au sujet de la Voie du Cosmos, qui provenaient précisément du mode de pensée féodal. Le Sage voulait au contraire qu’elles conservent la marque de la pensée féodale au sein du Yi King, puisque c’est là que figurent tous les a priori sur la nature du Cosmos et de ses Voies, qui sont tenus pour acquis dans le monde entier. Ce catalogue d’idées erronées est essentiel, afin de prendre conscience que le mode de pensée féodal subsiste aujourd’hui et qu’il guide toujours notre raisonnement. Ce sont ces idées erronées qui nous séparent du Tout cosmique, ainsi que de l’amour et de l’aide offerts par le Cosmos. La réunification avec le Tout cosmique – et c’est là l’objet du Yi King – advient grâce à l’élimination systématique des a priori inhérents à la pensée féodale.
A titre d’exemple, les auteures ont appris que révérer le Sage comme s’il s’agissait d’une puissance supérieure équivaut à suivre un mode de pensée féodal, selon lequel tout ce qui possède plus de savoir que nous est automatiquement supérieur. De plus, elles ont appris qu’admirer le Sage non seulement crée une fausse distance entre nous et lui, mais masque également sa nature pleine d’amour. En l’admirant, nous minimisons notre valeur intrinsèque et notre dignité, ce qu’aucun être humain n’est supposé faire.
A leur grande surprise, les auteures ont été amenées à découvrir que notre propre culture fonctionne encore avec le mode de pensée féodal qui a dominé la planète ces 3 000 dernières années. Après avoir été instauré, ce mode de pensée s’est perpétué de lui-même grâce à des garde-fous qui empêchent la remise en question de ses contradictions. Si nous ne le mettons pas en doute, c’est également parce que nous n’avons jamais connu aucun autre mode de pensée. Par conséquent, nous avons des difficultés à dépasser ses frontières pour le percevoir objectivement. En consultant le Sage, les auteures ont été amenées à découvrir les Principes cosmiques fondamentaux qui restaurent et maintiennent l’harmonie dans notre vie. A la lumière de ces principes, elles ont accédé à une vision totalement nouvelle de notre place dans le Cosmos. Ainsi, elles ont compris à quoi ressemble notre vraie nature, et pris conscience qu’il existe bel et bien un ordre social naturel.
Les auteures ont conçu ce livre comme un recueil d’« indices », afin d’aider la personne qui consulte le Yi King à libérer sa vraie nature de la prison du mode de pensée féodal. Elles ont également tenté d’en faire un livre qui permette à chacun d’accéder directement au Sage, sans besoin de quiconque pour interpréter ou guider. Elles ont appris que la personne qui étudie auprès du Sage n’a besoin d’aucune connaissance particulière ni d’aucun don spécifique pour comprendre l’oracle, car le Sage sait comment communiquer, selon la manière de comprendre de chacun – que ce soit verbalement ou par d’autres moyens. La méthode rétrospective des trois pièces permet à l’étudiant de déterminer s’il a correctement compris ou non.
« Si nous voulons un monde meilleur, empreint de plus de douceur et de plus d’amour, nous avons besoin, individuellement, d’apprendre à ouvrir notre cœur afin d’aimer et d’être aimé. Si l’amour n’est pas présent dans notre vie, si nous sommes sans cesse piégés dans des relations dénuées de générosité, nous et nous seuls avons le pouvoir, à l’intérieur de nous, de changer ces situations. Nous n’y parviendrons pas à l’aide de moyens logiques ou théoriques, mais plutôt en transformant nos relations les plus chères et les plus intimes. »
Carol K. Anthony, dont le travail sur le Yi King et le développement de soi est reconnu depuis les années 1980, décrit les principes d’harmonie qui animent la relation amoureuse. En suivant ces principes, nous parvenons à construire des relations justes, loyales et durables. Nous découvrons que l’amour est un don du Cosmos offert à deux personnes pour éveiller leur vrai soi.
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Conditions Générales de Vente (au 25/01/2020)
Entre l’Association loi 1901 Editions Camélines, 1 avenue Alfred de Musset, 09200 Saint-Girons, enregistrée sous les numéros : Siret : 51157723100018, APE : 9499Z et Gencod : 3012413810012, représentée par Mme Christine DUGRENIER, en qualité de présidente, dûment habilitée aux fins des présentes. L’Association peut être jointe par email en cliquant sur le formulaire de contact accessible via la page Contact du site.
Ci-après le « Vendeur » ou l’« Association ».
D’une part,
Et la personne physique ou morale procédant à l’achat de produits ou services de la société, Ci-après, « l’Acheteur », ou « le Client »
D’autre part,
Préambule : Il a été exposé et convenu ce qui suit :
Le Vendeur est éditeur de livres de Yi King et fournisseur de services liés à ces livres (consultation du Yi King, apprentissage des méthodes de consultation du Yi King) exclusivement à destination de consommateurs, commercialisés par l’intermédiaire de ses sites Internet (http://www.editionscamelines.com/).
La liste et le descriptif des biens et services proposés par le Vendeur peuvent être consultés sur les sites susmentionnés.
Les présentes Conditions Générales de Vente déterminent les droits et obligations des parties dans le cadre de la vente en ligne de produits ou de services, les Produits, proposés par le Vendeur.
Les présentes Conditions Générales de Vente (CGV) s’appliquent à toutes les ventes de Produits effectuées au travers des sites Internet du Vendeur, qui sont partie intégrante du Contrat entre l’Acheteur et le Vendeur. Le Vendeur se réserve la possibilité de modifier les présentes, à tout moment par la publication d’une nouvelle version sur son site Internet. Les CGV applicables alors sont celles étant en vigueur à la date du paiement (ou du premier paiement en cas de paiements multiples) de la commande. Ces CGV sont consultables sur le site Internet du Vendeur dans la page « Les Parutions ». Le Vendeur s’assure également que leur acceptation soit claire et sans réserve en mettant en place une case à cocher et un clic de validation. Le Client déclare avoir pris connaissance de l’ensemble des présentes CGV, et le cas échéant des Conditions Particulières de Vente liées à un Produit, et les accepter sans restriction ni réserve. Le Client reconnaît qu’il a bénéficié des conseils et informations nécessaires afin de s’assurer de l’adéquation de l’offre à ses besoins. Le Client déclare être en mesure de contracter légalement en vertu des lois françaises ou valablement représenter la personne physique ou morale pour laquelle il s’engage. Sauf preuve contraire, les informations enregistrées par la Société constituent la preuve de l’ensemble des transactions.
Les prix des Produits vendus au travers des sites Internet du Vendeur sont indiqués en Euros hors taxes et précisément déterminés sur les pages de descriptifs des Produits. Ils sont également indiqués en euros toutes taxes comprises (hors TVA, l’Association étant en franchise de TVA) sur la page de commande des Produits, et hors frais spécifiques d'expédition. Pour tous les Produits expédiés hors Union européenne et/ou DOM-TOM, le prix est calculé hors taxes automatiquement sur la facture. Des droits de douane ou autres taxes locales ou droits d'importation ou taxes d'état sont susceptibles d'être exigibles dans certains cas. Ces droits et sommes ne relèvent pas du ressort du Vendeur. Ils seront à la charge de l'Acheteur et relèvent de sa responsabilité (déclarations, paiement aux autorités compétentes, etc.). Le Vendeur invite à ce titre l'Acheteur à se renseigner sur ces aspects auprès des autorités locales correspondantes. L’Association se réserve la possibilité de modifier ses prix à tout moment pour l’avenir. Les frais de télécommunication nécessaires à l’accès aux sites Internet du Vendeur sont à la charge du Client. Le cas échéant également, les frais de livraison.
Le Client devra suivre une série d’étapes spécifiques à chaque Produit offert par le Vendeur pour pouvoir réaliser sa commande. Toutefois, les étapes décrites ci-après sont systématiques :
Information sur les caractéristiques essentielles du Produit ;
Choix du Produit, le cas échéant de ses options et indication des données essentielles du Client (identification, adresse…) ;
Acceptation des présentes Conditions Générales de Vente.
Vérification des éléments de la commande et, le cas échéant, correction des erreurs.
Suivi des instructions pour le paiement, et paiement des produits.
Livraison des Produits. Le Client recevra alors confirmation par courrier électronique du paiement de la commande, ainsi qu’un accusé de réception de la commande la confirmant. Il recevra un exemplaire .pdf des présentes Conditions Générales de Vente. Pour les Produits livrés, cette livraison se fera à l’adresse indiquée par le Client. Aux fins de bonne réalisation de la commande, et conformément à l’article 1316-1 du Code civil, le Client s’engage à fournir ses éléments d’identification véridiques.
Le Vendeur se réserve la possibilité de refuser la commande, par exemple pour toute demande anormale, réalisée de mauvaise foi ou pour tout motif légitime.
Les caractéristiques essentielles des biens, des services et leurs prix respectifs sont mis à disposition de l’Acheteur sur les sites Internet du Vendeur. Le Client atteste avoir reçu un détail des frais de livraison, ainsi que les modalités de paiement, de livraison et d’exécution du contrat. Le Vendeur s’engage à honorer la commande du Client dans la limite des stocks de Produits disponibles uniquement. A défaut, le Vendeur en informe le Client. Ces informations contractuelles sont présentées en détail et en langue française. Conformément à la loi française, elles font l’objet d’un récapitulatif et d’une confirmation lors de la validation de la commande. Les parties conviennent que les illustrations ou photos des produits offerts à la vente n’ont pas de valeur contractuelle. La durée de validité de l’offre des Produits et leurs prix sont précisés sur les sites Internet du Vendeur, ainsi que la durée minimale des contrats proposés lorsque ceux-ci portent sur une fourniture continue ou périodique de produits ou services. Sauf conditions particulières, les droits concédés au titre des présentes le sont uniquement à la personne physique signataire de la commande (ou la personne titulaire de l’adresse email communiquée).
Conformément à l'article L.411-1 du Code de la consommation, les produits et les services offert à la vente au travers des présentes CGV répondent aux prescriptions en vigueur relatives à la sécurité et à la santé des personnes, à la loyauté des transactions commerciales et à la protection des consommateurs. Indépendamment de toute garantie commerciale, le Vendeur reste tenu des défauts de conformité et des vices cachés du produit. Conformément à l'article L.217-4, le vendeur livre un bien conforme au contrat et répond des défauts de conformité existant lors de la délivrance. Il répond également des défauts de conformité résultant de l'emballage, des instructions de montage ou de l'installation lorsque celle-ci a été mise à sa charge par le contrat ou a été réalisée sous sa responsabilité. Conformément aux dispositions légales en matière de conformité et de vices cachés (art. 1641 c. civ.), le Vendeur rembourse ou échange les produits défectueux ou ne correspondant pas à la commande. Le remboursement peut être demandé de la manière suivante : le Client contacte le Vendeur par téléphone, email ou courrier et décrit le défaut constaté le plus précisément possible. Il retourne le produit défectueux après l’avoir emballé soigneusement, en l’envoyant par les services postaux au tarif décidé par le Vendeur. Il adresse la note des frais d’expédition au Vendeur par email ou par courrier, en vue de son remboursement. Le remplacement ou le remboursement est effectué après le retour.
Les Produits demeurent la propriété du Vendeur jusqu’au complet paiement du prix.
Les Produits sont expédiés selon les modes et tarifs d’expédition suivants : France : 1er livre gratuit puis 2€ par livre (envoi dans un colis en Collissimo sauf 1 « La Philosophie du Yi King » et 1 « Amour, une connexion intérieure » envoyés dans une enveloppe à bulle en Lettre prioritaire) ; Outre-mer : 5€ par livre (envoi dans un colis en Collissimo sauf 1 « La Philosophie du Yi King » et 1 « Amour, une connexion intérieure » envoyés dans une enveloppe à bulle en Lettre prioritaire) ; Europe : 2€ par livre (envoi dans un colis au tarif « Livres et brochures ») ; Reste du monde : 3€ par livre (envoi dans un colis au tarif « Livres et brochures »).
Les Produits sont livrés à l'adresse de livraison qui a été indiquée lors de la commande, dans le délai d’envoi indiqué. Ce délai d’envoi ne prend pas en compte le délai de préparation de la commande.
Lorsque le Client commande plusieurs produits en même temps, ceux-ci peuvent avoir des délais de livraison différents acheminés selon les modalités suivantes : les produits sont envoyés ensemble lorsqu’ils sont tous prêts.
Les délais d’expédition sont ceux pratiqués par les services de La Poste.
En cas de retard d’expédition, le Client informe le Vendeur, qui peut annuler sa commande.
En cas de retard de livraison, le Client dispose de la possibilité de résoudre le contrat dans les conditions et modalités définies à l’Article L 138-2 du Code de la consommation. Le Vendeur procède alors au remboursement du produit et aux frais « aller » dans les conditions de l’Article L 138-3 du Code de la consommation.
Le Vendeur rappelle qu’au moment où le Client prend possession physiquement des Produits, les risques de perte ou d’endommagement de ces Produits lui sont transférés. Il appartient au Client de notifier au transporteur toute réserves sur le Produit livré.
Les commandes sont traitées dans la limite des stocks disponibles. En cas d’indisponibilité d’un article pour une période supérieure à 10 jours ouvrables, le Client est prévenu des délais prévisibles de livraison et la commande de cet article peut être annulée sur simple demande. Le Client peut alors demander un avoir pour le montant de l’article ou son remboursement.
Le paiement est exigible immédiatement à la commande, y compris pour les produits en précommande. Le Client peut effectuer le règlement par chèque bancaire, par virement bancaire (nous contacter pour obtenir nos coordonnées bancaires) ou via le prestataire de paiement Paypal.
En cas d’erreur, ou d’impossibilité de débiter le montant, la Vente est immédiatement résolue de plein droit et la commande annulée.
Conformément à l’article L. 221-5 du Code de la consommation, « le consommateur dispose d’un délai de quatorze jours francs pour exercer son droit de rétractation sans avoir à justifier de motifs ni à payer de pénalités, à l’exception, le cas échéant, des frais de retour ». « Le délai mentionné à l’alinéa précédent court à compter de la réception pour les biens ou de l’acceptation de l’offre pour les prestations de services ». Le droit de rétractation est exercé en contactant le Vendeur par téléphone, email ou courrier, afin de le prévenir.
En cas d’exercice du droit de rétractation dans le délai susmentionné, seul le prix du ou des Produits achetés et les frais d’envoi sont remboursés, les frais de retour restant à la charge du Client.
Les retours des Produits sont à effectuer dans leur état d'origine et complets (emballage, accessoires, notice...), de sorte qu'ils puissent être commercialisés de nouveau à l’état neuf. Les Produits sont expédiés par les services postaux avec un suivi de l’acheminement.
Conformément aux dispositions légales, vous trouverez le formulaire-type de rétractation en cliquant ici.
Procédure de remboursement : après réception des Produits retournés, le Vendeur rembourse le Client par le mode de paiement choisi lors de l’achat (chèque ou Paypal).
Conformément à la loi, le Vendeur assume deux garanties : de conformité et relative aux vices cachés des produits. Le Vendeur rembourse l'Acheteur ou échange les produits apparemment défectueux ou ne correspondant pas à la commande effectuée.
La demande de remboursement doit s'effectuer de la manière suivante : contacter le Vendeur par email, courrier ou téléphone et décrire le défaut le plus précisément possible.
Le Vendeur rappelle que l’Acheteur :
dispose d'un délai de 2 ans à compter de la délivrance du bien pour agir auprès du Vendeur
qu'il peut choisir entre le remplacement et la réparation du bien sous réserve des conditions prévues par l'article apparemment défectueux ou ne correspondant pas à la commande effectuée
qu'il est dispensé d'apporter la preuve de l’existence du défaut de conformité du bien durant les six mois suivant la délivrance du bien.
que, sauf biens d’occasion, ce délai sera porté à 24 mois à compter du 18 mars 2016
que le consommateur peut également faire valoir la garantie contre les vices cachés du Produit vendu au sens de l’article 1641 du code civil et, dans cette hypothèse, il peut choisir entre la résolution de la vente ou une réduction du prix de vente (dispositions des articles 1644 du Code Civil).
Le cas échéant, l’Acheteur peut présenter toute réclamation en contactant le Vendeur au moyen des coordonnées suivantes : Editions Camélines, 1 avenue Alfred de Musset, 09200 Saint-Girons / info@editionscamelines.com / téléphone : 06 50 64 85 64.
Conformément aux dispositions des art. L. 611-1 à L. 616-3 du Code de la consommation, le consommateur est informé qu'il peut recourir à un médiateur de la consommation dans les conditions prévues par le titre Ier du livre VI du code de la consommation.
En cas d'échec de la demande de réclamation auprès du service client du Vendeur, ou en l'absence de réponse dans un délai de deux mois, le consommateur peut soumettre le différent à un médiateur, qui tentera en toute indépendance de rapprocher les parties en vue d'obtenir une solution amiable.
La commande peut être résolue par l'acheteur par lettre recommandée avec demande d'avis de réception dans les cas suivants : - livraison d'un produit non conforme aux caractéristiques de la commande ; - livraison dépassant la date limite fixée lors de la commande ou, à défaut de date, dans les trente jours suivant le paiement ; - de hausse du prix injustifiée ou de modification du produit. Dans ces cas, l'acheteur peut exiger le remboursement de l'acompte versé majoré des intérêts calculés au taux légal à partir de la date d'encaissement de l'acompte.
Les marques, noms de domaines, produits, logiciels, images, vidéos, textes ou plus généralement toute information objet de droits de propriété intellectuelle sont et restent la propriété exclusive du Vendeur. Aucune cession de droits de propriété intellectuelle n’est réalisée au travers des présentes CGV. Toute reproduction totale ou partielle, modification ou utilisation de ces biens pour quelque motif que ce soit est strictement interdite.
L’exécution des obligations du Vendeur au terme des présentes est suspendue en cas de survenance d’un cas fortuit ou de force majeure qui en empêcherait l’exécution. Le Vendeur avisera le Client de la survenance d’un tel évènement dès que possible.
Si l’une des stipulations du présent contrat était annulée, cette nullité n’entraînerait pas la nullité des autres stipulations qui demeureront en vigueur entre les parties. Toute modification contractuelle n’est valable qu’après un accord écrit et signé des parties.
Conformément au Règlement 2016/679 du 27 avril 2016 relatif à la protection des personnes physiques à l’égard du traitement des données à caractère personnel et à la libre circulation de ces données, le Vendeur met en place un traitement de données personnelles qui a pour finalité la vente et la livraison de produits et services définis au présent contrat. L’Acheteur est informé des éléments suivants : l’identité et les coordonnées du responsable du traitement et, le cas échéant, du représentant du responsable du traitement : le Vendeur, tel qu’indiqué en haut des présentes CGV ; - les coordonnées du délégué à la protection des données : Christine Dugrenier, représentante de l'Association - la base juridique du traitement : l’exécution contractuelle - les destinataires ou les catégories de destinataires des données à caractère personnel, s’ils existent : le responsable du traitement, ses services en charge du marketing, les services en charge de la sécurité informatique, le service en charge de la vente, de la livraison et de la commande, les sous-traitants intervenants dans les opérations de livraison et de vente ainsi que toute autorité légalement autorisée à accéder aux données personnelles en question - aucun transfert hors UE n’est prévu - la durée de conservation des données : le temps de la prescription commerciale - la personne concernée dispose du droit de demander au responsable du traitement l’accès aux données à caractère personnel, la rectification ou l’effacement de celles-ci, ou une limitation du traitement relatif à la personne concernée, ou du droit de s’opposer au traitement et du droit à la portabilité des données - La personne concernée a le droit d’introduire une réclamation auprès d’une autorité de contrôle - les informations demandées lors de la commande sont nécessaires à l’établissement de la facture (obligation légale) et la livraison des biens commandés, sans quoi la commande ne pourras pas être passée. Aucune décision automatisée ni aucun profilage n’est mis en oeuvre au travers du processus de commande.
Il est stipulé une clause limitative de responsabilité du Vendeur pour la réalisation de la prestation à 100 euros.
Toutes les clauses figurant dans les présentes conditions générales de vente, ainsi que toutes les opérations d’achat et de vente qui y sont visées, seront soumises au droit français.
La nullité d'une clause contractuelle n'entraîne pas la nullité des présentes conditions générales
de vente.
Nos conditions générales de vente ont été élaborées à partir d'un modèle libre et gratuit qui peut être téléchargé sur le site https://www.donneespersonnelles.fr/